Côte Egéenne

Mardi 31 juillet 2007

Nous découvrons au réveil, qu'en dépit du panneau, nous n'avons pas passé la nuit sur un camping, mais sur le simple parking d'un restaurant.

Nous sommes néanmoins seuls et au calme. Cette première nuit en Turquie nous coûte 15YTL (9.00€) avec électricité.

 

Nous nous présentons à 10h30 à l'embarcadère de Canakkale. Nous quittons aussitôt l'Europe pour Eceabat et l'Asie. La traversée du Détroit des Dardanelles ne dure qu'une vingtaine de minutes et nous revient à 25YTL (15.00€).

 

Les commentaires que nous avons pu lire sur la péninsule de Gelibolu et le site de Troie ne nous incitent pas à rester plus longtemps dans les environs.

 

Nous préférons poursuivre notre route en direction de Behramkale (Assos).

 

Le revêtement de la route est très dégradé, si bien qu'il devient plus raisonnable de réduire l'allure, nous ne dépassons plus les 60km/h.

 

 

 

 

 

 

 

Nous laissons la E87 à Ayvacik, et suivons une route sinueuse et étroite sur une vingtaine de kilomètres. Nous traversons Pasaköy, avant de remonter au village de Behramkale.

Le sommet du village est occupé par le site antique et le temple d'Athena. Nous passons devant l'entrée et basculons immédiatement dans la descente sur le port. Je réalise soudain que j'ai peut-être commis une grosse erreur car il est impossible de faire demi-tour, et la route est étroite et vertigineuse.

Heureusement, nous ne croisons aucun véhicule. Nous apercevons un panneau Otopark dans le dernier virage à l'entrée du port. Un seul CC est stationné sur l'immense parking, nous décidons de nous y installer.

Le gardien ferme immédiatement la barrière après notre passage. Il nous explique que c'est son jour de congés, et qu'il s'apprêtait à partir ; sa famille l'attend d'ailleurs dans son R12 blanche.

Nous sommes installés face à la mer, la nuit est à 15YTL (9.00€) avec branchement électrique. Seul regret, aucune zone n'est à l'ombre.

Nous faisons connaissance avec les propriétaires de l'intégral.

Ils sont Français et viennent du Var. Ce sont de vrais habitués de lieux, ils en sont à leur 15ème séjour en Turquie...

Nous sommes à deux pas du port. Nous parcourons les ruelles entre les maisons de pierres, puis atteignons la plage de galets. Celle-ci est étroite, et plusieurs restaurants ont installés de jolies terrasses sur des pontons de bois.

Nous nous baignons à l'extrémité de la baie. Au fond de l'eau, nous apercevons les blocs de marbre d'une ancienne jetée.

Dans la soirée, nous dînons dans le restaurant Erdogan Camping, sur les conseils de nos voisins camping-caristes.

 

Hélas, la cuisinière, la femme du gérant, est absente et le choix de menu très réduit.

Nous avons parcouru 112km, 1900km depuis notre départ.

Mercredi 1er août 2007

Nos voisins ont tenu à nous indiquer, avant notre départ, les lieux incontournables, mais aussi les endroits dont la visite n'était pas indispensable pour notre premier voyage en Turquie. Nous sommes confortablement installés dans leur salon lorsque Mehmet, le gérant du camping, nous apporte le thé avec une très grande gentillesse.

Après tous ces conseils, nous filons directement à Bergama et abandonnons la visite programmée de Ayvalik.

Nous sommes surpris par le nombre important et la qualité des villas et des immeubles en construction. Le revêtement de la route 550 est, quand à lui, creusé d'ornières et ce qui rend la conduite pénible.

Nous arrivons à 12h30 à Bergama. Nous nous installons au Mocamp Bergama. La journée de camping est à 20YTL (12.00€). Nous avons ce joli camping et sa belle piscine pour nous tous seuls.

Il fait très chaud. Nous sommes abattus par la fatigue et la chaleur et nous renonçons à la visite du site antique dans ces conditions. Nous passons un après midi de farniente au calme dans le CC. En fin d'après midi, nous prenons les vélos pour une visite de la ville. Sur le chemin du retour, nous traversons un terrain vague recouvert de petits chardons. En arrivant au camping, 4 pneus sont à plat!

Le soir venu, nous dînons à la petite taverne du camping. Nous avons parcouru 178km ce jour, 2078km depuis notre départ.

Jeudi 2 août 2007

Nous reprenons la route 550, puis nous la laissons pour prendre la direction de Yenifoça. Nous traversons une vaste zone industrielle, puis, après Yenifoça, découvrons une côte magnifique.

Nous apercevons de jolies criques inaccessibles, puis quelques plages. Nous descendons pour nous baigner sur l'une d'elles. Celles-ci est payante à la journée, des bateaux assurent la liaison depuis Foça.

Nous repartons pour Foça après avoir déjeuné à l'ombre des eucalyptus. Foça est l'ancienne Phocée, d'où partir les colons qui fondèrent Marseille, la citée phocéènne. Nous découvrons un village de pêcheurs bien agréable.

Nous longeons les terrasses du port, puis le quai des pêcheurs.

Il fait 40°c, en bord de mer, le vent souffle très fort.

Les vieilles maisons de pierres restaurées sont magnifiques.

Ici plus qu'ailleurs flottent les drapeaux turcs à l'effigie d'Ataturc.

Nous quittons Foça par le sud. La route sur laquelle je viens de m'engager sans y prendre garde, traverse une zone militaire sur une centaine de mètres avant de continuer vers Izmir. Je m'arrête à la hauteur du poste de garde, le jeune militaire contrôle nos papiers et nous ouvre la barrière...A peine avons-nous pénétré dans le camp, qu'un gradé surgit et nous fait signe de rebrousser chemin! Par mon erreur, le poste de garde a certainement du passer un mauvais quart d'heure...

Nous nous arrêtons dans une station service pour le plein de GO. Un jeune garçon accoure immédiatement avec un grand sourire et deux verres de jus de cerises. Constatant que nous sommes quatre, il repart aussitôt pour nous offrir deux autres verres...

Près de Yenibagarasi, nous longeons une immense étendue revêtue et clôturée d'une bâche blanche. Des femmes et des enfants travaillent, accroupis, au séchage des tomates.

Un peu plus loin, nous apercevons le campement de tentes rudimentaire qui sert d'hébergement à toute cette main d'oeuvre.

Nous retrouvons la route 550 et approchons de l'énorme agglomération d'Izmir avec un peu d'appréhension.

D'immenses zones urbaines sont en construction. La traversée se fait sans encombre et nous trouvons rapidement l'autoroute en direction d'Aydin.

Nous quittons l'autoroute, traversons Selçuk et rejoignons Pamucak, où les récits lus avant le départ recommandaient le Camping Dereli.

Il est près de 21h00 lorsque nous nous présentons à l'entrée du camping. Le gardien nous annonce la nuit à 40YTL (24.00€). Nous refusons de payer cette somme pour la seule nuit et reprenons la route.

Nous nous arrêtons finalement à Tusan, au Mocamp Camping et réglons 25YTL (15€) pour la nuit avec électricité.

Nous avons parcouru 272km ce jour, 2350 depuis notre départ.

Vendredi 3 août 2007

Nous prenons notre petit déjeuner agréablement installés à l'ombre des eucalyptus. Romain et moi jetons un rapide coup d'oeil à la plage de Tusan. Plage payante avec transats et parasols, certainement pas l'endroit que nous sommes venus chercher...

Nous arrivons à Ephèse par l'accès supérieur et laissons le CC sur le grand parking du site. Ce dernier est gratuit et nous aurions certainement pu y passer la nuit.

L'accès au site est à 10YTL (6.00€) par personne.

Nous descendons la Rue des Courètes avant de découvrir le joyau d'Ephèse, la façade de la bibliothèque de Celsius, construite au IIème siècle et reconstituée par des archéologues autrichiens..

Nous atteignons le théâtre par la Rue de Marbre. Le théâtre pouvait accueillir 25 000 spectateurs. Face à lui, la Voie Arcadiane, 10m de large et 600m de long, menant à l'ancien port. La baie est aujourd'hui ensablée, la mer à une dizaine de kilomètres...

 

Nous déjeunons dans un restaurant kebab de Selçuk. Le centre-ville piéton est bien sympathique. Nous quittons Selçuk par l'autoroute, puis à Aydin, nous prenons la route 320 en direction de Denuzli et Pamukkale.

Les restaurants en bord de route sont équipés d'une potence permettant un arrosage des véhicules et nous sommes invités à venir nous y rafraîchir. L'eau ne manque pas sur les bords de route et les économies d'eau ne sont pas encore des réflexes Turques !

Nous arrivons au village de Pamukkale, attendus par quelques rabatteurs en mobylette...Nous tentons d'échapper au système en continuant sur la route permettant de rejoindre le sommet du site, avant de renoncer et de redescendre à Pamukkale.

Deux jeunes essaient de nous attirer sur le parking de leur hôtel respectif. Après bien des hésitations, nous optons pour l'un deux. Le parking est petit et la manoeuvre entre les voitures délicate. Le jeune Turque, qui a vu mon état d'énervement, nous convie intelligemment à prendre un verre sur la terrasse de l'hôtel.

Nous sommes, somme toute, bien installés, des sanitaires très corrects sont prévus pour les campeurs de passage,, la piscine est à deux pas et nous allons dîner en terrasse, face à la falaise..

Nous avons parcouru 228km ce jour, 2578km depuis notre départ.

Samedi 4 août 2007

Les eaux chaudes issues du sommet de la colline, ont déposé, en s'évaporant, les sels calcaires dont elles sont chargées et formé un étonnant château de coton. Un ensemble de vasques laiteuses et de parois cotonneuses, d'une parfaite blancheur et d'une extrême fragilité.

Nous accédons au site dés l'ouverture, juste avant la horde de touristes et grimpons pieds nus au sommet de la falaise.

La partie supérieure du site est également occupée par les ruines antiques de Hierapolis et notamment les Thermes et le Théatre très bien conservé, pouvant accueillir 7000 spectateurs.

Notre visite s'achève par un bain dans la piscine antique, construite sur les ruines d'une fontaine sacrée. L'eau de la source coule à 37°C, le fond est jonché de colonnes, d'arches et de chapiteaux... Très, très chère, 18 YTL (10.80€) par personne et pourtant bondée.

Nous revenons pour déjeuner à la Pension Pamukkale, avant de reprendre la route pour les gorges de Saklikent. Nous réglons la nuit et le repas du soir, 51YTL (30.60€), tout à fait correct.

La petite route qui mène aux gorges est bordé de nombreuses petites tavernes proposant des Gözleme, sorte de galette cuite à même la paroi extérieure du four et fourrée de fromage, ou d'épinard, de pommes de terre ou encore de viande hachée.

Au passage de chacune d'entre elles, nous avons droit à la mise en route de la potence d'arrosage...Est-ce en signe de bienvenue ou tout simplement pour éviter la poussière, mystère...

Il est 20h00 lorsque nous arrivons sur le site des gorges. Le lieu semble très animé. Nous préférons revenir sur nos pas et rejoindre l'une des travernes aperçues en route. Une a attiré notre attention, ou plutôt son magnifique parking.

Nous sommes les seuls clients. Nous avons l'embarras du choix pour choisir notre table et nos coussins pendant que la vieille femme s'affaire autour de son four. Nous commandons enfin nos premières gözleme.

Le mari de la vieille femme fait son apparition et s'installe dans un hamac à côté de nous. Il s'appelle Jamel et entame aussitôt la conversation.

Alors que nous avons terminé le repas, le fils arrive à son tour et propose à Romain une partie d'échecs. Nous sommes tous allongés sur les coussins. Voyant que ma tête est posée sur mes coudes, Jamel me propose aussitôt des coussins pour la soutenir...quel accueil et quelle gentillesse, c'est la première fois que l'on ne me trouve pas assez vautré dans un restaurant!

 

Nous avons parcouru 242km ce jour, 2820km depuis notre départ.