Bucarest

Dimanche 11 août 2013

Le camping Casa Alba offre une quarantaine d'emplacements, en partie sur une aire vaguement engazonnée sous les arbres, et le reste sur un rond-point central en enrobé, autour de quelques bancs et d'un bouquet de saules-pleureurs. Notre place est là, juste devant un bungalow non loué.

Journée entièrement consacrée à la découverte de la capitale Roumaine, et nous avons la visite du palais Ceausescu programmée à 14h30. J'ai l'ai réservée la veille par téléphone, car selon le GDR, les visites ne se font que sur réservation. (accueil en français, tous les jours de 10h à 15h45 au 021-211-36-11/14 ou 021-414-14-26)

La veille, nous nous sommes également renseignés sur les horaires et les tickets de bus auprès du gérant ; pour toute réponse, nous avons obtenu un signe de la main indiquant une direction et il était bien inutile d'insister...

Capitale de la Roumanie, Bucarest compte près de 2 000 000 d'habitants.

Nous prenons nos vélos et partons vers la grande zone commerciale et l'hypermarché Carrefour situés à 2km du camping, en espérant trouver une station de bus pour acheter nos tickets. Pas de chance, le dimanche, la station ouverte la plus proche est celle de l'aéroport. Nous reprenons les vélos pour 2 km... Sympa le gérant du camping, heureusement que nous avions les vélos. Peut-être aurions-nous pu tenter d'acheter nos billets dans le bus...

Nous rejoignons la piata Romana, le terminus de la ligne.

Nous passons devant l'Arc de Triomphe, le même que celui de la place de l'Etoile, à l'échelle 1/2, puis traversons la place Charles de Gaulle.

De la place Romana, nous descendons à pied le boulevard Général Magheru, prolongé par le boulevard Balcescu, puis bifurquons pour rejoindre la Piata Revolutiei. Sur la place, plusieurs beaux monuments, le palais Royal, l'Athénée roumain, la bibliothèque universitaire. Un autre également, beaucoup plus original, le bâtiment de l'union des architectes roumains, une tour de métal et de verre, semblant assise sur une pauvre vieille demeure...

Nous continuons ensuite sur la calea Victoriei. Nous passons devant le Novotel; même principe que le bâtiment des architectes, un immeuble de verre construit par dessus l'ancien...

Le théâtre Odéon et le très chic restaurant Capsa, puis nous entrons dans le secteur piéton autour de la banque de Roumanie, le coeur historique de la ville.

Perpendiculairement à la Calea Victoriei, nous découvrons le Pasajul Macca-villacrosse, un passage, en forme de fer-à-cheval, couvert par une verrière. Deux entrées côté Calea Victoriei pour une seule sur la strada Carada.

Il est 11h30, il est temps de penser à déjeuner si nous ne voulons pas être en retard à notre rendez-vous. Nous suivons le GDR et optons pour l'adresse la plus proche, le restaurant Terasa Doamnei dans la rue du même nom.

Aménagée dans une cour intérieure, la salle de restaurant est installée sous un toit coulissant dans un décor de ferme et nous nous trouvons face à une basse cour sitôt le pas de porte franchi. Une scène couverte est également prévue au fond de la salle pour les soirées folkloriques.

Le GDR précise que le service est variable selon le nombre de client; Nous avons de la chance, nous sommes seuls et plusieurs serveurs sont à notre disposition. Repas correct, 160Lei.

Nous sommes maintenant prêts pour la visite du monstre.

Nous découvrons le palais par sa façade nord. Avec ses 240m de longueur, il est très difficile d'imaginer que ses façades ouest et est sont encore plus longues avec 270m... 45 000m2 au sol, 350 000m2 habitables, 86 m de haut, 1 100 pièces réparties sur 12 étages... le deuxième plus grand bâtiment au monde après le Pentagone.

Entrepris en 1984, le chantier du palais n'était pas encore achevé à la chute du dictateur en 1989. Le nouveau pouvoir, bien embarrassé par ce fardeau, a tout de même décidé d'y installer le Parlement, le Sénat et la Cour Constitutionnelle...


Durant la visite, seul 4% de la surface totale du palais sont présentés... Tarif, 35Lei par personne, droit photos 30Lei.


Au premier étage, le bureau du dictateur avec vue sur l'avenue de la Victoire du Socialisme (aujourd'hui Bulevardul Unirii)

Nous quittons les lieux après une bonne heure de visite, très intéressante, avec commentaires en français. Les touristes qui nous accompagnent n'avaient pas réservé la veille, le GDR se serait-il trompé?

Nous remontons le Bulevardul Unirii, il n'y a plus d'eau dans les fontaines. Au pied des immeubles destinées aux fonctionnaires de l'état, marcher, à l'ombre, sur les contre-allées est assez agréable.

Nous revenons vers la Piata Romana et l'arrêt de bus. Retour à l'aéroport, où nous retrouvons nos vélos pour un court mais stressant trajet jusqu'au camping.

 

Lundi 12 août 2013

Nous réglons 160Lei pour nos deux nuits. Nous nous mettons en route à 9h30, il fait déjà 25°C.

Nous quittons Bucarest par le nord et entamons notre long chemin de retour. Le périphérique est très embouteillé et nous ne roulons que sur une voie jusqu'à l'embranchement de l'A1 pour Pitesti.

Le revêtement de l'autoroute est bon, mais la végétation un peu trop présente masque totalement les panneaux...


Une fois dépassé Pitesti, nous faisons un petit crochet d'une vingtaine de kilomètres pour rejoindre Mioveni et jeter un oeil aux usines Dacia. Les usines ont été modernisées, cependant rien ne semble avoir encore été fait pour améliorer les voies de communication dans cette partie des Carpates... il parait évident que l'usine de Tanger, avec le nouveau port Tanger Med, la proximité de l'Europe et sa réserve de main d'oeuvre, a beaucoup plus d'atouts pour le futur de la marque.

Nous revenons à Pitesti et roulons jusqu'à Curtea de Arges.

Ville de 33 000 habitants au pied des monts Fagaras. Cette étape figure sur notre roadbook pour son splendide monastère à ne pas manquer avant d'entreprendre l'ascension de la Transfagarasan...

Le monastère se trouve à la sortie de la ville et nous ne choisissons certainement pas le bon itinéraire en remontant le Boulevardul Basarabilor, en sens unique mais bordé d'arbres et de voitures en stationnement. Nous arrivons au monastère, deux parkings sont prévus, dont un très grand pour les bus un peu en retrait de la rue. N45.157129, E24.673877.

Nous visitons l'église après avoir tranquillement déjeuné sur notre parking. Celle-ci, à l'architecture si particulière d'inspiration byzantine, a été édifiée de 1512 à 1517. Pour une fois, je réussis à prendre quelques photos de l'intérieur, en profitant de la cohue et de la présence d'un groupe de Japonais...

Nous reprenons la route et partons à l'assaut de la Transfagarasan, une route parmi les plus spectaculaires d'Europe, au même titre que la route des Trolls en Norvège, nous permettant de traverser une dernière fois le massifs des Carpates.

La route serpente jusqu'au barrage de Vidraru, puis longe le lac sur 25km, avant de grimper au col à 2040m. Le passage dans l'autre vallée se fait par un tunnel long de 887m, le tunnel de Capra.

Nous nous accordons une petite pause dans la longue descente. Quelques baraques de souvenirs; nous résistons bien à la tentation des "magnet de frigider" mais craquons une nouvelle fois pour les Kurtoskalacs...

La centaine de kilomètres de route de montagne nous a bien épuisé et une fois dans la plaine, nous cherchons à nous arrêter au plus vite. Un grand parking de restaurant se présente à l'entrée de Bardu, le Popas Hacienda. Nous nous y arrêtons pour dîner et passer la nuit, avec l'accord du propriétaire. N45.720653, E24.33022

Nous avons parcouru 332km ce jour, 3 312km depuis notre départ.

Mardi 13 août 2013

Nuit assez bruyante due à la proximité de la route.

Nous partons dès 8h00 et rejoignons Sibiu située à une vingtaine de kilomètres.

137 000 habitants. Hermannstadt en allemand, la ville a été fondée au XIIème siècle par les Saxons et resta allemande jusqu'au milieu du XIXème. La plupart des Allemands ont quittés la ville en 1990. Capitale européenne de la Culture en 2007.

La ville commence à peine à s'animer lorsque nous arrivons. Nous laissons le CC sur un parking payant du centre ville et partons à la découverte du centre historique. N45.79201, E24.148812

Nous sommes à deux pas du centre, nous suivons la jolie strada Balcescu et débouchons sur la magnifique Piata Mare, la Grande Place, entourée de belles maisons rénovées aux façades pastels.

Il est 9h00, la place se réveille doucement, les cafetiers mettent une dernière touche à l'arrangement des terrasses...

Nous continuons et découvrons un peu plus loin la Piata Mica, la Petite Place, et le Pont des Mensonges sur lequel, parait-il, les soldats autrichiens promettaient le mariage aux jeunes filles du coin...

Nous achevons notre tour de la cité par la poste centrale pour acheter des timbres et envoyer nos cartes postales; dans quelques heures, nous aurons quitté la Roumanie.

Nous prenons la direction d'Arad et la frontière hongroise. La route est toujours aussi stressante, et le comportement des routiers aussi ignoble. J'ai maintenant compris qu'ils n'ont aucun scrupule à nous envoyer dans le décor, aussi je dois m'efforcer de garder une concentration maximum à chaque instant.

Nous achetons la vignette autoroute hongroise à Pecica (55 Lei, 13€ pour 10 jours) et liquidons nos derniers Lei. Nous entrons en Hongrie, contournons Szeged et prenons l'autoroute M5 pour Budapest, puis la M7 en direction du lac Balaton.

Il est temps de trouver un lieu de bivouac; Isa repère un coin qui semble propice non loin de l'autoroute; Nous quittons celle-ci et rejoignons les bords du lac Valencei-to. Plusieurs endroits pourraient convenir, nous choisissons un petit parking près d'un mémorial, Don-kanyar emlékkápolna. N47.223958, E18.578497. Il se met à pleuvoir.

Nous avons parcouru 621km ce jour, 3 933km depuis notre départ.