Santiago

Dimanche 25 décembre 2016

Dernier petit déjeuner chez Nena et Chichi. Ce matin nous devons revenir à La Havane et prendre un vol intérieur pour Santiago. Nous réglons 212CUC pour nos quatre nuits et prenons congés.

Nous arrivons à 10h00 à l'aéroport. Le retour de la voiture s'effectue sans problème et l'agence nous restitue notre caution. Nous échangeons quelques mots avec un groupe de français au comptoir de Via-Gaviota, ils ont réservé une voiture depuis la France mais, ce matin, le loueur n'a aucun véhicule à proposer...

Nous sommes au Terminal 3, or les vols intérieurs partent du Terminal 1; Je m'écarte de la zone d'arrivée et des chauffeurs de Cubataxi pour trouver un taxi non-officiel. Un chauffeur stationné sur le parking m'a repéré, nous nous mettons d'accord sur 10CUC.

Notre vol est prévu à 15h35. La Cubana de Aviation est ponctuelle, notre Antonov 158 décolle à l'heure prévue et nous dépose à 17h00 sur le tarmak de l'aéroport Antonio Maceo de Santiago. 1h25 de vol contre 800km de route, prix de nos billets 268€, soit sensiblement équivalent au coût de l'essence et la location d'une voiture pour 2 jours. Un gros gain de temps et de fatigue.

Nous prenons une rutilante Moskvitch orange et rejoignons notre casa. Prix de la course 10CUC. Il est trop tard pour dîner à la casa, notre hôte nous conseille le Paladar Terraza, également recommandé par le GDR, situé au pied de l'escalier de Padre Pico. Lorsque nous nous présentons devant la porte de celui-ci, un homme se poste devant nous et nous dit que le restaurant est fermé; il insiste mais nous ne tenons pas compte de lui et montons l'escalier. A l'étage, nous découvrons quelques tables au milieu de plantes vertes, nous nous installons dans l'angle du balcon. Nous sommes seuls, pas étonnant avec de tels concurrents Prix de nos deux repas, 32CUC.

 

Lundi 26 décembre 2016

Nous découvrons notre fabuleuse terrasse au lever du jour. Elle est immense et offre une vue dominante sur la ville.

N8, N9, N10 - Casa Luis Angel, adresse rue Santa Rita, à côté des escaliers Padre Pico à Santiago, 3 nuits du 25 au 28 décembre 2016, chambre 25CUC, petit-déjeuner 5CUC, dîner 10CUC.

Nous prenons les petits-déjeuners dans un patio au rez de chaussée en revanche les dîners nous sont servis sur notre terrasse, et la cuisine est excéllente.

La chambre est également très bien, du reste elle est prévue pour 4 personnes et nous sommes au large.

Autre bon point, nous sommes idéalement situés entre le port et le coeur du centre historique, à 5 minutes à pied du parc Céspedes et de la cathédrale.

420 000 habitants, c'est la deuxième ville du pays et le berceau de la révolution cubaine.

Le parc Céspedes est la place principale de Santiago. Elle n'est pas très grande, sur un côté du parc se tient le bâtiment bleu et blanc de la mairie et sur le côté opposé la cathédrale. C'est aussi l'endroit préféré des jineteros pour accoster les touristes avec leurs petites arnaques.

Le premier qui m'aborde me propose une carte wifi Etecsa d'une demie heure pour 2CUC. Cette carte ne coûte qu'1CUC au guichet de la compagnie mais nécessite de faire une très longue queue. Je lui achète cette carte pour essayer...

La cathédrale de Nuestra Senora de la Asuncion est bâtie sur un soubassement occupé par des commerces, le parvis se trouve au-dessus de ceux-ci et domine le parc; la cathédrale restaurée et fraîchement repeinte semble léviter au-dessus du quartier..

Sa dernière reconstruction remonte au début du XXème siècle après un tremblement de terre. L'intérieur est également très coloré et une immense crèche a été installée dans l'ouverture de la porte principale.

A l'extérieur nous sommes très surpris par la pollution ambiante ; atmosphérique d'une part avec tous ces véhicules crachant leur gros nuage de fumée comme à la Havane et sonore d'autre part, avec un nombre incalculable de deux-roues pétaradants autour de cette petite place.

Nous nous baladons dans les rues autour de la place, passons à la Poste pour acheter de timbres et arrivons au Museo del Ron.

Le musée est consacré à l'histoire et à la fabrication du rhum Bacardi lancée à Santiago en 1862. Depuis l'exil de la famille Bacardi à Miami, les biens de celle-ci ont été confisqués par le gouvernement et plus aucune bouteille de cette marque n'est produite sur l'île.

De retour sur le parc Céspedes, nous montons prendre un verre sur la terrasse de l'hôtel Casa Granda, passage obligé d'un touriste à Santiago; il faut dire que la vue plongeante sur le parc et la cathédrale, et au-delà jusqu'au port, est tout à fait exceptionnelle...

Nous descendons ensuite vers le quartier du port.

Ce n'est pas un port de pêcheurs mais un port de commerce avec des bâtiments administratifs et de grands entrepôts. C'est ici qu'accostent maintenant les bateaux de croisières, un parc tout en longueur, le parque Alameda, aide à rendre cet endroit plus agréable. Nous faisons alors la connaissance d'Emilio et de son bicitaxi.

Emilio nous propose de nous emmener au Cementerio Santa Ifigenia, le grand cimetière de Santiago où sont enterrés les grands héros des guerres d'indépendance et de la révolution, dont le héros national José Marti. C'est aussi dans ce cimetière qu'ont eu lieu, il y a trois semaines, les funérailles de Fidel Castro.

En chemin, Emilio nous arrête pour manger une glace en terrasse ; l'endroit n'est fréquenté que par des Cubains, où l'on paie avec la seconde monnaie du pays, le peso cubain, réservé à la population... Emilio règle nos trois coupes, il en a pour un peu moins d'1 €.

Nous arrivons maintenant sur une avenue empruntée par le cortège funéraire lorsqu'il arriva par la route de la Havane. Des drapeaux et d'immenses panneaux à la gloire de Fidel sont toujours bien en place... Nous approchons du cimetière, Emilio s'arrête pour acheter une rose qu'il donne à Isa pour déposer sur la tombe du père de la révolution.

Nous arrivons juste au moment de la relève de la garde au mausolée dédié à José Marti. Je m'approche pour prendre une photo et je me fais immédiatement reprendre à l'ordre par un des officiels... Nous accédons à la tombe, celle-ci est un simple bloc de pierre sur lequel une plaque a été apposée portant la seule inscription "Fidel". Isa dépose la rose, mais à peine le temps de prendre une photo que nous sommes déjà invités à repartir.

Nous retrouvons Emilio et partons vers la place de la Révolution. Le long du trajet, celui-ci est très fier de nous montrer les fleurons de l'industrie cubaine, une usine de pneumatiques, une rhumerie, une brasserie...

La place de la Révolution est un espace pouvant accueillir 150 000 personnes consacré aux grands rassemblements; face à cette place, le monument de Antonio Maceo avec une statue équestre du général et une vingtaine de machettes plantées symbolisant l'esprit d'indépendance de Cuba.

Emilio nous ramène à notre point de départ. Nous lui laissons 9 CUC pour cette petite balade de deux heures et d'une dizaine de kilomètres. Nous sommes heureux de retrouver notre chambre et de profiter de notre belle terrasse.

Nous ressortons après le dîner pour prendre un verre et écouter de la musique. Nous nous installons sur une terrasse de la rue Aguilera. Le décor est sympa, mais l'ambiance est assez malsaine, les musiciens font la manche à chaque morceau tandis de jeunes jineteros font le tour des tables pour bancher les touristes. Nous préférons rentrer.

 

Mardi 27 décembre 2016

Deuxième jour à la découverte de Santiago. Nous redescendons sur le port, puis après d'âpres négociations, trouvons un taxi pour nous amener, et nous attendre le temps de la visite, au castillo del Morro pour 20 CUC (10km du centre)

Cette forteresse, inscrite au Patrimoine mondial de l'humanité, commandait l'entrée des bateaux dans la baie de Santiago.

Le ticket d'entrée au fort est à 4CUC par personne et il faut encore ajouter 5CUC pour avoir le droit de prendre des photos. J'oublie ce dernier point et vole quelques photos...

Ce fort, achevé en 1643, a été parfaitement restauré; à mon sens, il est surtout intéressant pour le magnifique panorama qu'il offre sur la côte et la baie de Santiago.

 

De retour de cette escapade, nous décidons de faire un dernier tour en ville, nous descendons le fameux escalier de Padre Pico et marchons jusqu'à la Plaza de Marte.

Nous parcourons la longue rue commerçante José Antonio Saco.

Il fait 28°C, les Cubains sont en short et en claquettes mais cela n'empêche pas les magasins de rivaliser dans les décorations de Noël avec des sapins décorés, des pères Noël, et des bonhommes de neige...

La nuit tombe sur le parc Céspedes, nous rentrons à la casa nous préparer pour le dîner.