De Sibenik à Split

Vendredi 30 juillet 2010 (suite)

Nous quittons le parc de Krka pour une courte étape, puisque j'ai prévu de rejoindre l'Autocamp Rozac à Trogir. Nous sommes sur la route côtière qui va de Sibenik à Split baptisée "la route Magistrale". Depuis la route, nous apercevons la presqu'île de Primosten.

Nous roulons convenablement jusqu'à Trogir. Nous atteignons le centre-ville au pas, puis bifurquons en direction de la presqu'île de Ciovo. Nous passons un premier pont, contournons la cité médiévale, puis nous franchissons un second pont pour rejoindre la colline de Ciovo. La circulation est maintenant totalement bouchée. La rue est très étroite, nous devons anticiper tous les croisements et impérativement trouver un élargissement qui permette de croiser les bus et les camions qui se présentent en face de nous. Nous arrivons enfin au camping Rozac, du centre-ville, cela nous a pris juste une heure...

Le camping est complet...Le trajet retour est identique à l'aller, nous venons de perdre deux heures et nous n'avons plus de point de chute...

Pour autant, nous ne voulons pas louper la visite de Trogir. Nous laissons le CC sur un parking payant en direction de Split et revenons, à pied, vers cette belle cité.

La cité médiévale de Trogir est bâtie sur une île entre la côte adriatique et la presqu'île de Ciovo.

Elle est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1997. Nous traversons le marché au poisson, le canal et pénétrons dans la vieille ville par la Porte de la Terre-Ferme.

Les petites ruelles nous conduisent à une petite place très animée, envahie de terrasses et de parasols. Tout autour de cette place, de magnifiques bâtiments en pierres de tailles, le Palais Cipiko, l'Hôtel de ville, la tour de l'Horloge et la cathédrale Saint Laurent. Toutes les maisons sont ornées de sculptures, de corniches et de garde-corps taillés dans la pierre blanche.

Nous laissons les ruelles étroites pour déboucher sur la large allée plantée de palmiers longeant le port.

Nous suivons cette belle avenue jusqu'au fort Kamerlengo, puis retournons au CC.

Nous roulons une dizaine de kilomètres en direction de Split, avant de tomber sur l'indication Camp Adriatic. Le fléchage nous ramène en bord de mer, devant l'entrée d'un minuscule camping bien ombragé, caché entre des villas. Cependant, nous ne nous faisons guère d'illusion, d'autant qu'un CC français attend devant nous...

Énorme coup de chance, il reste de la place pour nos deux CC, la nôtre est un peu en pente, mais cela ira très bien. Il se met à pleuvoir.

Nous avons parcouru 93km ce jour, 1 659km depuis notre départ.

 

Samedi 31 juillet 2010

Le camping a changé de nom, il se nomme dès à présent le camping Bilus. En feuilletant le GDR, nous constatons qu'il était recommandé au paragraphe de Kastela, entre Trogir et Split. Très calme, au bord de la plage et à 400m des commerces du village de Kastela Sari, c'est une excellente adresse. www.campsplit.com

La jeune fille de l'accueil nous renseigne sur les liaisons de bus pour Split. L'arrêt de la ligne 37 est à 400m du camping. Nous montons dans le bus à 9h50 ; rejoindre Slit nous revient à 16Kunas, soit 2.30€ par personne.

 

Le fondateur de Split fut l'empereur romain Dioclétien, qui fit construire un immense palais pour finir sa vie dans le pays qui l'avait vu naître.

Pendant trois siècles, les seuls occupants de cet édifice furent des monarques romains. .

Tout changea au VIIe siècle. A cette époque, les invasions avares et slaves poussèrent les habitants de Salone, une colonie romaine voisine, à venir se réfugier dans le palais Dioclétien. Dès lors, une véritable vie urbaine commença à se développer à l'intérieur et à l'extérieur de l'enceinte fortifiée. Split était réellement née

Le bus nous dépose à la gare routière. Nous descendons Domovinskog rata et pénétrons dans l'enceinte de la vieille ville par la porte Aurea.

Les touristes commencent à envahir le péristyle, la cour rectangulaire bordée de colonne au pied de la cathédrale. Nous échappons durant un moment à cette foule en montant au sommet du campanile.

Les escaliers métalliques sont scellés aux quatre parois et libèrent un vide très impressionnant au centre de la tour.

Nous visitons la cathédrale, puis déjeunons rapidement dans une pizzeria, à la terrasse installée sur une petite place à l'arrière du baptistère St Jean Baptiste.

Nous sortons de l'enceinte du Palais Dioclétien par la porte Ferrea, où nous prenons au passage notre dessert au glacier installé entre les murs de cette dernière, et rejoignons Narodni tgr, la place la plus animée de la ville.

Nous terminons notre visite par la large avenue du front mer. Pour une fois, la présence d'aménagements contemporains à proximité d'un site ancien ne me séduit pas du tout ; Cela a tout de même le mérite de présenter une unité de couleur qui remplace avantageusement un assemblage de parasols publicitaires. En revanche, je n'aime pas les haubans des stores et les bancs posés sur des dalles relevées.

Nous remontons à la gare routière et revenons au camping. Dans la soirée, nous partons, toujours à pied, à la découverte de Kastela, ville très étendue, formée de sept communes possédant chacune, un petit port et un château construit au bord de l'eau.

Au hasard des rues de ces petits ports, nous retrouvons encore quelques vieilles Zastava.

 

Dimanche 1er août 2010

Malgré l'exiguïté du camping, un camping-cariste français, s'est obstiné, hier soir, à vouloir jouer à la pétanque avec son fils, le long de notre CC. Stressant et énervant, d'autant qu'il a fallu attendre la belle pour les départager...

Nous réglons nos deux nuits de camping, 362 kunas, soit environ 52 € et prenons la direction de Mostar. Il est 8h00.