Andalousie

Mercredi 27 décembre 2000

Après une bonne nuit passée sur le petit parking de Champforgeuil près de la maison d’Ulrich et Manu, départ vers 9h30 en direction des Pyrénées.
Montceau-les-Mines, Digoin, Vichy et enfin Gannat où nous prenons l’autoroute A75 en direction de Clermont-Ferrand, après avoir ravitaillé en gasoil et propane.
Nous déjeunons sur l’aire des Volcans d’Auvergne, immense, avec table d’orientation et exposition de photos, mais aucune possibilité de vidanger ni même de faire le plein d’eau…
Agréable traversée, par cette autoroute, de départements pour nous inconnus : Cantal, Lozère, Aveyron, constamment à une altitude proche de 1000m.
Traversée de Millau en attendant le viaduc. Nous dînons vers 20h00 au Mc Do de Clermont-l’Hérault. Nous reprenons la route peu après et roulons jusqu’à l’aire d’autoroute proche de Sigean pour y passer la nuit. Il est minuit.


Nous avons parcouru 620km, 820km depuis le départ.

Jeudi 28 décembre 2000

4h du matin, nous avons très peu dormi, mais nous ne supportons plus les rafales de tramontane et nous décidons de reprendre la route. Les enfants, eux, dorment toujours…
Vidange et plein dans des conditions épouvantables, et enfin nous partons.
Le soleil se lève, nous passons Perpignan et nous apercevons le mont Canigou enneigé…
Il est près de 9h00, les enfants se réveillent, halte petit-déj devant les fortifications de Villefranche-de-Conflent, désert.
Nous poursuivons la montée vers Font-Romeu, en espérant rencontrer le petit train à crémaillère dont la voie longe la petite route de montagne.
Nous arrivons sur place sous le soleil, mais le temps de trouver les caisses des remontées et de faire la queue, le ciel s’est couvert et nous décidons de ne prendre qu’un forfait 2h00.
Après avoir skié tranquillement, nous repartons et déjeunons au bord de la route en direction d’Andorre, non loin du four solaire d’Odeillo, il 15h00.
La montée sur Andorre, d’abord sans problème au passage du col de Puymorens, tourne à la galère sur les 6km restant pour rejoindre le Pas de la case.
Durant les 2h00 de bouchon, la neige a fait son apparition et tient au sol…
La traversée du Pas de la Case est infernale, et il nous faut encore franchir le col à 2400m avant de redescendre sur Andorre ville. Nous descendons le col à 20km/h…
Nouveau bouchon à l’entrée d’Andorre où à chaque carrefour ce sont des agents qui règlent la circulation…Nous n’en pouvons plus et quittons cet enfer par la première route qui se présente. Un parking providentiel apparaît soudain surplombant la ville, nous y passons la nuit accompagnés rapidement d’un autre CC.


Nous avons parcouru 210km, 1030km depuis le départ.

 

Vendredi 29 décembre 2000

Au réveil, nous constatons que nous venons de passer cette nuit calme sur le parking du cimetière…
Visite rapide de la ville d’Andorre et détour par les « Nouvelles Galeries » locales pour constater que les prix pratiqués n’ont rien d’enthousiasmant. Nous profitons néanmoins pour faire les pleins de gasoil (4.00f/l au lieu de 5.19 en France) et d’eau dans une des nombreuses stations services.
Juste avant de quitter Andorre, dans un virage, surgit un supermarché monstrueux sur 5 étages. Nous trouvons ici à moindre prix, les chaînes à neige correspondant au dimensions des roues du CC, Ricard et whisky en prime…
Vers 15h00, nous quittons enfin ce pays, embouteillé dans tous les sens.
Lleida, puis Zaragoza par la route. Nous dînons peu après la traversée de cette dernière, il est 20h00.
Heureuse surprise : contrairement à notre carte routière datant de 1991, la route de Madrid est une 4 voies sans péage. Nous traversons Madrid vers minuit, en écoutant le dernier Red Hot, autre achat Andorran.
2h00 du matin, nous nous approchons de Toledo. Après avoir hésité à deux reprises sur des aires de bivouac douteuses, nous nous installons dans le camping Circo Romano ouvert mais totalement désert, à deux pas du centre ville.


Nous avons parcouru 750km, 1780km depuis le départ.

Samedi 30 décembre 2000

Contrairement à ce que nous pensions, il y a un gardien sur ce camping. Dialogue de sourd. Nous comprenons néanmoins qu’il nous faut lui régler 3800 ptas pour la nuit, et nous indique le distributeur le plus proche. Rien n’étant prévu pour la vidange des eaux usées, notre guide nous conduit dans le terrain vague à l’entrée du camping. Nous laissons le CC et partons à la découverte de Toledo.
Nous accédons à la vieille ville par un escalator monumental et tout neuf construit dans une galerie de béton ocre. Succession de ruelles aux boutiques authentiques pleines d’armures, d’épées de toutes sortes et de Don Quichotte, la plus impressionnantes à deux pas de la cathédrale. Nous visitons cette dernière, l’intérieur est aussi imposant que surprenant…Nous éprouvons plus de difficultés pour trouver le musée d’art contemporain, mais ne regrettons pas notre insistance, celui-ci logeant dans la plus belle maison à patio que nous ayons visitée durant notre séjour. Nous terminons notre circuit par un petit resto sympa où nous déjeunons « à l’Espagnol » vers 14h00.
Nous reprenons le CC et quittons Toledo après un dernier tour de la vieille cité perchée sur son pic rocheux.
Direction Cordoba en traversant la Mancha et ses moulins à vent. Nous franchissons la Sierra Morena et entrons en Andalousie. Nous passons la nuit sur une aire de service près de La Carolina, à mi-chemin entre Toledo et Cordoba.


Nous avons parcouru 240km, 2020km depuis le départ.

Dimanche 31 décembre 2000

Cette nuit ne fut pas la plus sereine…A peine étions nous installés, que le gérant tirait le rideau de fer et éteignait les lumières de la station service. Cet endroit, isolé mais rassurant tout d’abord par cette présence, devient alors franchement inquiétant. Et lorsque, plus tard, réveillés au milieu de la nuit par la sirène de l’alarme de la station, nous n’en mènerons vraiment pas large…
Nous arrivons à Cordoba vers midi. Traversée de la ville par les beaux quartiers, large avenue avec contre-allée bordée de palmiers. Sans difficulté, nous approchons du centre historique au bord du Guadalquivir et dénichons un petit parking idéal, seulement pour nous et notre CC, à deux pas de la Torre de la Calahorra où nous pourrons passer la nuit.

Première traversée du Puente Romano en direction de la vieille ville. Nous approchons de la Mezquita. Suivant le mouvement des touristes, nous pénétrons dans la cour des orangers, alors que des affiches semblent indiquer qu’il n’est pas possible actuellement de visiter l’intérieur de la Mosquée. Nous comprenons que les visites reprendront à 13h30. Dans cette attente, nous déjeunons dans le magnifique patio d’un restaurant du quartier de la Juderia.

 

De retour à la Mezquita, nous constatons que celle-ci est maintenant totalement fermée, et qu’il nous faudra revenir le jour de l’an entre 9h00 et 11h00. Contrariés par ce contretemps, nous visitons sans enthousiasme la Torre de la Calahorra, puis reprenons le CC pour quelques kilomètres en direction d’Almodovar del Rio. Ce village de maisons toutes blanches et aux ruelles étroites est blotti au pied d’une énorme forteresse. En ce soir de réveillon, nous traversons ce village vers 20h00, sous les yeux surpris de la population regroupée sur le trottoir, devant le bistrot local, un verre à la main …Vers 22h00, nous retournons à Cordoba pour vivre les dernières heures de l’an 2000, Plaza de las Tendillas, où nous assistons au feu d’artifice et respect très vivant de la tradition qui veut que chacun mange un grain de raisins à chaque coup de cloche de minuit.

Nous avons parcouru 200km, 2220km depuis le départ.

Lundi 1er janvier 2001

Après une nuit tranquille, malgré quelques pétards inévitables, nous sommes dès 9h30 devant les portes de la Mezquita. Il est évident maintenant que nous ne pouvions assurément quitter cette ville sans cette visite…

 

Nous quittons Cordoba vers midi par des quartiers beaucoup plus pauvres, et prenons la direction de Grenada. Nous déjeunons vers Castro del Rio, le paysage est agréable et vallonné, la température est douce sous le soleil, une bonne sensation de vacances pour ce premier jour de 2001.
Nous arrivons à Grenada vers 17h00. Les premières impressions que nous donnent cette ville ne sont pas géniales. De plus l’insécurité semble y être importante, pour preuve les imposantes clôtures ceinturant les stations services. Suivant les premières indications que nous trouvons, nous rejoignons le camping Reina Isabel à La Zubia. Ce petit camping est très sympa et vraiment bien tenu, une demi-douzaine de CC y sont déjà. Nous dînons de spécialités andalouses au restaurant tout proche.


Nous avons parcouru 180km, 2400km depuis le départ.

Mardi 2 janvier 2001

Il a beaucoup plu cette nuit et nous nous levons vers 7h30. Aujourd’hui le programme est simple, nous visitons Grenada et l’Alhambra. Après une bonne heure de queue en attente d’audio-guide en français, nous pénétrons dans cet immense palais entouré de jardins. Dans l’attente de notre horaire de visite des Palais Nasrides, à 12h30, nous visitons le Palais de Charles Quint ; peu d’intérêt dans cette construction à l’architecture massive qui n’apporte rien à l’endroit. En revanche, les Palais Nasrides se révèlent à la hauteur des superlatifs utilisés dans les différents guides. La vue sur le quartier arabe de l’Albaicin est superbe…Nous quittons l’Alhambra vers 16h00 ; les enfants sont épuisés et affamés.

Nous déjeunons dans le CC, à l’écart de Grenada avant de repartir à la découverte de la ville cette fois. Passé un petit délire de circulation et de sens unique, nous trouvons à garer le CC à proximité du centre ville. L’animation importante en ce 2 janvier nous est expliquée dans le Guide du Routard ; ce jour est férié à Grenada et correspond à la remise des clés de la ville en 1492, par le dernier sultan (Muley Boabdil paraît-il) aux Rois Catholiques…Nous visitons la cathédrale ainsi que la chapelle royale, mais notre intérêt est bien plus fort pour l’animation de la place Bibarrambla et l’Alcaicera, le superbe ancien souk arabe.
Il est près de 20h00, nous retournons vers le petit camping de La Zubia en dégustant des Churros…


Nous avons parcouru 40km, 2440km depuis le départ.

Mercredi 3 janvier 2001

Une superbe journée s’annonce, le soleil est revenu et le ciel est bleu. Nous quittons Grenada en direction de la Sierra Nevada, avec la ferme intention de passer une bonne journée de ski. Arrivés à Pradollano, l’unique station de cette chaîne de montagne qui culmine tout de même à 3500m, nous laissons le CC à environ 1km en contrebas du village et faisons le reste du trajet à pied, ski sur le dos. Nous sommes à 2500m d’altitude, l’enneigement est excellent. S’approchant du cœur de la station, l’horreur nous apparaît …un attroupement immense et désordonné de skieurs s’agglutine autour d’un enclos de barrières dressées devant les caisses. Un passage est ouvert de temps à autre laissant approcher une centaine de personnes sous les cris de la foule…

Découragés, Nous décidons de nous installer à une terrasse pour prendre un chocolat chaud. Vers 11h00, la situation n’a pas changé. M’approchant des remontées mécaniques, je constate que la file d’attente des cabines n’a rien à envier à celle des forfaits…Il est 11h30, nous décidons d’abandonner l’idée de skier, les enfants sont très tristes. Nous redescendons au CC ; l’accès à la station est maintenant complètement bouché et nous rappelle l’ascension au Pas de la Case à Andorre…Nous regrettons, compte tenu de notre mode d’hébergement, de ne pas être arrivés la veille et de ne pas avoir passé la nuit sur place comme certains petits malins…

Nous reprenons la route en direction d’Almeria en traversant la région de Las Alpujarras sur le versant sud de la Sierra Nevada. Sur les 160km de route de montagne s’accrochent de très vieux villages arabes cubiques et tout blanc.

Une demi-heure de route sinueuse est nécessaire pour relier les villages entre eux. La nuit est maintenant tombée et nous commençons à trouver le chemin très long…

Nous approchons d’Almeria et sommes très heureux de retrouver l’autoroute. Nous passons la nuit sur un aire entourée de serres de tomates et poivrons.

Nous avons parcouru 350km, 2790km depuis le départ.

Jeudi 4 janvier 2001

Nous partons d’Almeria vers 9h00 avec l’objectif de passer la nuit suivante aux environs de Barcelone. Jusqu’à Murcia, nous traversons des étendues de serres. Il y a peu de temps encore, ces serres étaient artisanalement recouvertes de film plastique souvent déchiré par le vent. Aujourd’hui la plupart sont en thermo-formé respectant l’écoulement des eaux de pluie, tandis que commencent à s’implanter de véritables constructions d’acier et de verre. De nombreux bâtiments de logistique de transport fleurissent également en bord de route.
Nous passons à proximité de Benidorm où des immeubles, toujours plus hauts, continuent d’être construits…Souvenirs de vacances au passage de Javea.
Plus au nord, les orangers ont remplacé les serres, et plus encore à l’approche de Valencia. A la traversée d’une zone particulièrement venteuse, un panneau de signalisation sur l’autoroute met en garde contre les pluies d’oranges…
Nous arrivons à Sitges vers 21h00. Nous passons la nuit sur un parking du centre ville accompagnés d’un autre CC.

Nous avons parcouru 830km, 3620km depuis le départ.

Vendredi 5 janvier 2001

Petite visite de la ville et de l’avenue le long de la plage. La température est très douce. Nous reprenons la route vers 10h30. Nous arrivons à La Jonquera vers midi. Nous liquidons nos dernières ptas, la prochaine fois que nous viendrons nous aurons des Euros…Nous passons la frontière et déjeunons dans la descente du col du Perthus. Vers 20h00, nous arrivons à Millau. Nous nous installons sur l’aire de service municipale, bientôt accompagnés de 3 autres CC. Nous sommes rassurés par cette présence, car cette aire nous paraît peu sûre. Nous dînons dans le seul restaurant ouvert du centre ville.

Nous avons parcouru 420km, 4040km depuis le départ.

Samedi 6 janvier 2001

Nous quittons Millau vers 10h00. Le trajet est celui du départ, nous retrouvons le froid et la pluie. Nous sommes à la maison vers 20h30.

Nous avons parcouru 630km, 4670km depuis le départ.